Le Cygne, sur le lac, glisse avec majesté. Le narcisse n'est plus jaloux de sa beauté, Et le saule pleureur laisse tomber, fugace, Une larme dans l'eau qu'une ride ramasse.
La fidèle compagne attentive à son âme, De ses palmes, dans l'onde et le silence, rame. Elle a depuis longtemps entendu son secret, Bien que depuis ce temps, il fût resté discret.
Le Cygne, dignement, la repousse du bec. Il la repousse encor, de son cou, d'un coup sec. Il désire être seul, là -bas, sur l'autre rive,
D'où l'écho d'un parfum, sur le vent lui arrive. Mais, il n'a plus de force, et son cœur, le lâchant, Le Cygne se résigne à entamer son chant.
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