Inexorablement, le temps s'est écoulé. Tu sens que ton esprit s'égare et se disperse, Et l'oubli, lentement, t'envahit et te berce. N’oublie pas qui tu fus, n'oublie pas qui tu es.
En remontant le temps, souvent il te parvient Les souvenirs des fastes de tes jours de gloire, De tous tes vains efforts, de toutes tes victoires . Oui mais n'oublie jamais, n'oublie pas d'où tu viens.
Te façonnant à neuf, sortant de l'inconnu, Tu t'es cru parvenu et devenu célèbre, Que seule ta valeur t'a sorti des ténèbres. N'oublie pas, du passé, tous ceux qui t'ont connu.
Ton cœur a,si souvent, follement essaimé Que tu n'arrives plus à chiffrer tes conquêtes. Aujourdhui, brusquement, ce grand vide t'inquiète; Oh non, n'oublie jamais celles qui t'ont aimé.
Le temps, parfois cruel, ne pardonne jamais. Un seul instant fatal, une erreur de jeunesse, La chance de ta vie, moment plein de promesse, Et puis un grand remords: celle que tu aimais.
Amour, jeunesse et gloire, en un bouquet final, N'auront qu'un seul chemin, et un seul, sans recours, Unique cul de sac tout au bout du parcours. N'oublie pas ! n'oublie pas..Au bout, le terminal.
Ainsi passe le temps d'une vie éphémère : Venu après ton père, ton père après le sien Tu n'es qu'un simple pas sur un très long chemin, Mais n'oublie pas, surtout : tu étais nécessaire .
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