L'aimer, je n'ai pas su. Seulement l'adorer. Et dans mon univers, je voulus épurer Les sentiments innés qui habitaient mon être. Las ! Je la fis déesse, et moi je fus son prêtre.
Au lieu de me dresser devant elle, puissant, Je tombais à genoux et ma tête soumise, N'osant la regarder dans sa fine chemise, Se posait sur le sol, tout en se prosternant.
Je l'appelais Marie quand elle était Sonia, Jusqu'à la dernière heure, à la fin, qui sonna. Aujourd'hui, je comprends, après ma vie entière,
Qu'on ne peut conserver l'amour dans la prière, Et qu'on ne peut compter sur sa frigide foi, Si l'on veut conserver un tout petit chez soi.
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