Le soir,


Le vent qui murmure fait chanter le feuillage,
En une mélodie qui berce les sapins,
Et les grands troncs noueux, à l'écorce sans âge,
Battent de leurs cimes ce bruissement soudain.
La froideur envahit la forêt toute entière,
Et la brise du soir fait frémir les bouleaux,
Elle irise de froissures les bords de la rivière,
Dessine des ombrages à la surface de l'eau.
Un frisson enveloppe les taillis et les mousses,
La voûte des grands chênes assombrit le chemin.
La brise s'y faufile, d'une façon très douce,
Se mêlant aux éclats du jour sur le déclin.


Cuga