Matin câlin, Je devine ton corps couché dans la pénombre, Enroulé dans les draps, froissés et chiffonnés D'une nuit douce et longue, à nos âmes apaisées : Je me languis déjà , je me noie dans ton ombre. J'embrasse d'un baiser le haut de ton épaule, J'approche mon oreille et t'écoute respirer, Je voudrais qu'à l'instant le temps puisse s'arrêter... La paume de ma main te caresse et te frôle. Puis je retiens mon souffle dans le jour qui s'éveille, Pour ne pas bousculer les rêves de ta nuit : C'est déjà le matin, une étoile encore luit, Avant que la clarté doucement te réveille. Dans les ombres dissipées tu m'apparais bien sage, Tu t'étires lentement et puis te pelotonne, Le rideau se soulève, tu bouges et tu frissonnes : Un léger souffle frais picote ton visage. Les lueurs matinales envahissent et puis dansent Sur le parquet ciré en rayons disparates. Je referme le store pour ne pas qu'ils éclatent : Je voudrais ce matin que la nuit recommence. CUGA
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