L'amour fut mon espoir, la gloire fut mon rêve, Et maintenant les deux font partie d'un passé N'ayant, ni souvenir, ni futur qui se lève, Soit pour me détromper, soit pour me consoler.
Je ne demande plus à mon Juge inclément, Qui m'a toujours privé de son exaucement, De faire au moins en sorte de m'accorder la trêve D'un oubli qui soit prompt, d'une mort qui soit brève.
Mais déjà je ressens les effets de la peur Qui sème dans mon cœur la semence du doute. Et voilà que soudain, je pense et je redoute,
Que là -haut, dans le Ciel, où tout n'est que splendeur, Ce soit l'éternité qu'il me faille passer, A attendre la gloire, et de l'amour, rêver.
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