J’entends la mélodie d’un vent fringant Il danse sa ronde au son d’un maloya Quand l’Ile Bourbon épouse instants Du bonheur en ses rivages colorés Et que s’envolent ses senteurs exotiques
Une plage amoureuse s’enfonce Dans les bras avantageux d’une terre Et l’écume fraîche de la vaguelette De son flux, son reflux offre sagesses A la pureté de ses baisers renouvelés Et danse la mer pour s’associer au délire De la grande fête de la nature tropicale
Les hauts filaos tombent chemise Que le sol accueille dans ses mains Pour sauver sable qu’aiguilles aiguisent Sa filiforme silhouette entame danse Enlacé au sens des quatre points cardinaux Qui flirtent avec le vent qui l’accompagne Dans ses teintes, au déhanché lascif
Un kayamb léger virevolte dans sa danse Quand s’anime effréné, un séga charmeur Le vent emporte, la vague de ses notes Qu’accompagne des pailles en queue gracieux Pour les diffuser, harmonieuses sur les âmes Eprises par cette musique concupiscente Qui vous entraine vers, une transe affective
Sur le sable doux, les pieds s’entremêlent Les regards s’accouplent, d’échanges furtifs Témoin de la danse, le vent libère robes Où l’arc en ciel frivole, s’envole passionné Quand le jupon laisse, s’échapper le nu ouaté De jeunes cuisses qui s’enivrent, aux vues musclées Des danseurs amoureux, qui expriment leurs désirs
Le feu de bois se plaint, de n’être de la fête Il réclame au vent de quitter ses soupirs Et de venir le câliner, pour s’enhardir Et lui proposer rhum, qui vous saoule En tous ces parfums suaves qui s’éclipsent Et séduisent, toutes danses de la nature D’une Ile où le vent, est venu flatter Toutes ses merveilles, pour les offrir Explosions cadmieuses, vers ces lointains Vous ! Pays quêteurs, de voluptés féériques ☼ƑƇ
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