Le ventre originel où es-tu ?
Depuis le début je me débats pour m’en sortir Comme au début de ma création quand ma mère criait pour me faire sortir Elle-même qui à ce moment précis dans son cœur, priait pour s’en sortir Mais ce n’est pas de ma faute car depuis le début j’étais solitaire Cette une belle erreur de m’avoir fait sortir Maintenant je crie et je pleure face aux faces géantes mais bizarrement familières qu’on m’a fait découvrir Ce si beau ventre me manque, ce lit rouge d’amour qu’une mère à pour son enfant Ce lit ou le silence règne, et non pas les sons pesants J’aimerai tant m’endormir dans cet étant
Le monde en le regardant dans les yeux, me conseille vivement de m’en aller C’est trop tard ils m’ont transformé, eux ! Ces géants démesurés Ils vivent ensorcelés exécutant leurs vœux tous les jours mais jusqu’à quand cela va durer Je n’aime pas ces créatures, ils parlent incessamment Je n’aime pas le soleil, il me brûle incessamment Je n’aime pas le ciel, il me ment incessamment Je n’aime pas la mer, elle me mouille incessamment Je n’aime pas ces machines qui bougent incessamment, Ces lumières qui s’allument incessamment, Ces personnes qui m’obligent avec des hiéroglyphes Quand est ce que tout s’arrêta, quand est ce que tout deviendra immobile Quand est ce qu’il y aura plus de bruit ? Car Il y a ma tête qui cogite
Je saigne et je cherche mon cordon qu’ils ont caché Je ne veux pas m’adapter, j’en ai assez d’encaisser Ce monde est menacé, regarde le ensanglanté Il mérite d’être empaillé, regarde cette crise qui va à l’anarchie Je ne veux pas me faire enlacer quand je vois ma liberté qui est prise à parti Cette vie est misère, rendez-moi mon ventre originel, laissez-moi partir.
STEPHANE
|