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Telle une étincelle, féline, tu montes la garde Tu t’apprêtes à frémir, à voir venir le glas La mort te poursuit, jamais tu ne la regardes De son haleine rouge, de son vent de chaleur Elle approche, elle court, elle danse, mais jamais ne pleure Cette faucheuse te guettes, prend garde à sa vigueur Lentement tu te consumes, tu pâlis, tu brûles Des haillons océan viennent cacher ta honte Ta douleur infinie, te tiens et s’accumule Le grand feu de l’enfer, du royaume d’Hadès Déploie avec peine ses mâchoires infernales Tu l’évites, tu le fuis, mais dois te résigner Le spectacle commence, le cirque s’évanouit Des éclats de lumière, des étoiles et des fées Troublent soudainement ta fébrile pensée Torturée, égorgée, anéantie, tu hurles L’ouïe, la vue, l’odorat ne t’appartiennent plus La brûlure est vainqueur, tu ne respires plus Noble danseuse, artiste dans l’oublie, ce spectacle éternel ne fait que commencer D’un fer ocre et sang tu as marqué le temps, le cirque pourtant trop gai A perdu son idole
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