Tout, vous m’avez tout pris, mon âme et mon esprit,
Poésie ma chère amie, je suis ce soir tout étourdi.
Vous avez mis mes sens sans dessus dessous,
Et bien pire, vous n’avez fait des rimes rien que pour vous.

Quel égoïsme ma chère moi qui vous croyais franche,
Vous jouissez bien seule en vous tapotant la hanche.
Profitez belle amie, vous le valez cent fois,
L’amour que vous donnez réécrirait mes lois.

Vous savez si bien faire rimer toutes mes passions,
Avec tous vos vices et nulle autre objection.
Vous avalez mes vers et rimes les plus riches,
Terminent sous la forme d’un bel acrostiche.

Décelez la nuance dans le noir, dans le gris,
Comprenez que ces vers font partie de ma vie.
Tantôt simples et sereins ou bourrés d’artifices.
Ils sont tous nés la nuit sous un bien long supplice.

Mademoiselle ce soir laissez moi pénétrer,
Au plus profond de vous, où le Moi est secret.
Je serais délicat, garderai tout pour moi,
Vos passions, vos désirs ne sortiront pas de là.

Ce soir alors, permettez moi de faire vivre l’encre noire,
Sur une partie de la feuille que je griffonne tard dans ce soir,
Car l’envie de vous voir est grande, je dois vous avouer enfin,
Qu’il est bon pour moi de vous voir la nuit, dans le vice et le satin.

Stéphane