Sur l'onde calme où dorment les étoiles, Sur l'onde blonde froissée au vent froid, Qu'on voit scintiller dans un voile Comme des lucioles dans la nuit frappée d'effroi.
Sur la forêt la lune se reflète, Elle éclaire les sous bois de raies lumineuses, Et quelques nuages rouges s'étirent en tempête Comme des calligraphies harmonieuses.
Les arbres gouttent la rosée de la nuit, Les larmes s'illuminent telle des feux-follets, Et celle de mes joues reflètent l'insomnie Qui frappe mes yeux en cette torpeur étoilée.
Puis une douce musique, une symphonie, toute en plénitude, insouciante et vaporeuse, Vienne bouleverser la clartée d'une chambre, une vie. Bientôt la lune disparait, sous mes paupières heureuses.
César
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