Hier par un matin de printemps Je suis parti sur les chemins Sac à dos en bandoulière Pour une aventure délicate J’ai caressé l’asphalte Pour lui demander De me tenir disponible Jusqu’au bout du voyage
J’ai rencontré des amis Les champs m’ont accueilli Et m’ont prêté leur verdure Celle d’un lit bien douillet Où je me suis reposé Sans animosité ambiante Tant sa douceur m’envahissait Les pieds enterrés dans la nuit J’étais la luciole du temps Pour éclairer ma passion
Sur mon sagace chemin Aux abords forestiers J’ai entendu chuchoter Entre les arbres touffus Un ruisseau avenant A moi le commensal Il m’a offert un cadeau Prodigieux cadeau Son eau fraiche Et je m’en suis enivré Comme un saoulard Un jour de fête Tant sa délicatesse me contait Le tout de son intimité profonde Quand sa solitude ruinait L’amour qu’on ne pouvait lui porter Je l’ai quitté en lui disant Que l’on se reverrait demain Dans notre salace pensée Quand notre rêve perlerait Notre fidèle amitié
Le voyage fut long vers cet ailleurs Quand l’horizon vous nargue Vous regarde et vous dit Avance l’ami tu ne m’a pas Encore rejoint pour t’arrêter Alors un matin par trop fatigué Je l’ai quitté le perdant de vue Quand mon regard s’engourdissait Dans sa rude déficience Plus un mot à nous dire J’ai retrouvé ma demeure J’ai posé ma besace Contenant tous les souvenirs Que la riche nature Avait filmé au fond de mon âme Comme un message
Je pus y lire attentif Le soigneux de ces mots La nature est belle Tu peux en profiter Sans aucune retenue Si ce n’est de la protéger Avec cet amour Lié à ta passion de vagabond Qui t’attend sur ce monde Ami d’une nature sincère ☼ƑƇ
|