Deux épicéas, en forêt, S'enguirlandaient, ayant les boules. L'un d'entre eux était éploré, L'autre effaré du temps qui coule. "- Je ne crois plus en mon étoile ", Dit le premier, un beau matin. L'autre râla, de mauvais poil : "- Ouaih, t'as raison, ça sent l' sapin ! "
Gonflée par sa propre importance, Une oie, qui n'avait pas les foies, Se pavanait dans l'insouciance, Cacardant de bonheur, parfois. Le coq, à la fin, énervé, Lui dit, à l'approche des fêtes : "- Tu vas t'arrêter de rêver, Sois-en sure, ma riante oie, net ! "
Il faudrait aller cheminer... Un jour par an.Oui mais, mon oeil ! Il fera ça une autre année. Il reste au chaud, dans son fauteuil. Et encor une autre tournée ! Il se ressert le pernod. Elle, Tient les rênes, sans s'étonner Qu'il ne soit pas déjà au ciel...
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