Le chevalet planté dans la terre des vins, La palette garnies de teintes bigarrées, Le pinceau dans la main et l'œil désemparé, Le peintre se tient prêt à peindre là en vain.
Il rêve de montrer en quelques traits portés Sur la toile nacrée, sur la toile vacante, Les images sacrées qui encore le hantent. Rien ne maculera l'austère pureté.
La beauté de ses toits toujours gorgés de vie, Ses églises sans nombre assises dans la plaine, Ses campaniles hauts et leurs cloches ravies,
Mais était-ce toujours sa ville au nom de Sienne? Pourquoi doit-il la peindre alors qu'elle n'est plus, Que cette icône aimée jamais elle ne fut?
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