Il suffit d’un éclair pour qu’une vie s’écroule, Et qu’une âme s’enfuie quand une tête roule, Une courte seconde, où dans l’aube de glace, À la froide noirceur, le soleil a fait place. Las ! Je ne connus pas une fin tant illustre Mon agonie dura, non des ans, mais des lustres, Ma vie pour la douleur devint un doux appât Et les deux se fondirent en un long trépas. Dans le lit de la mort, dans les bras de son ombre, Quelles pressantes et puissantes par leur nombre, Que fussent mes prières, elle refusait Ma béante blessure d'où mon âme fusait. Aujourd’hui, toujours là , présente est ma voisine, Et j’exhale en râlant, et creusant ma poitrine, Les ultimes soupirs signalant mon désir, Pour la dernière fois, qu’elle veuille en finir.
|