Je voyais leurs jupons rire sous leurs aisselles, Quand en se balançant, ces jeunes demoiselles, Sur leur escarpolette, envolées jusqu’au ciel, M’envoyaient des baisers d’un cœur artificiel. J’entendais le lointain, quand parmi les nuages, Jouant à cache-cache, leurs amours d’enfants sages, Elles se racontaient, mimant à mot couvert, Les charmants souvenirs qu’on cueille après l’hiver. Puis, je les admirais, ces filles de dentelles, Leur gorge déployée, quand en redescendant Du royaume d’azur, riait à pleines dents. Je revois ses yeux morts, quand par accident, elle, La plus jeune et fragile, entre mes bras, tomba, Et qu’instinctivement, je reculai d’un pas.
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