Les lèvres refermées sur l'étroite ouverture Du tombeau de bois vert où je fume la mort, Je sens dans mon cerveau, un besoin de luxure Qui me fait voir le ciel sans un brin de remords.
Sans un brin de remords, mon âme possédée Par les brumes bleutées de la nuit sans soleil, Oublie dans l'infini de la chair obsédée, L'infini du tourment du matin sans réveil.
L'infini du tourment qui tourmente à l'envie, Mes sens dessus dessous, mélangeant les couleurs, Sur le ventre écrasé de la femme alanguie Qui m'offre son désir et jouit de ma douleur.
Ô douleur infinie, récolte du bonheur ! De ma bouche s'exhale à l'infini, l'haleine De ma pensée qui fuit mon besoin de l'horreur, Et respire la mort pour m'allumer les veines.
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