Des lignes de force Surprennent la buée d'un murmure, Et fondent une cité parmi les étoiles.
Tu ignores que la marée de l'automne, Invisible nuée, Esquissait depuis longtemps De prometteuses arabesques Que scrute ta pupille Quand elle regarde Cassiopée.
Les équations de minuit Virevoltent sur le clavier d'une fleur de Népal Que mille oiseaux, Avant de migrer vers les mondes lointains, Décorent d'amnésie et de lierre.
Ta tunique d'aube Se pare de souvenirs subtils Que tu distilles au larges d'océans en exil.
Un lézard numérique Code en la mineur tes gestes Projetés sur le poitrail fécond Des chimères Abyssines.
Tu apprends la langue des éphémères Que l'octave des ressacs épelle Sur les rochers d'un satellite bleu-roi Déclarant ouvert l'horizon .
Arrivées en trains rapides , Les ondes minérales Gravent sur le terminal de paisibles végétaux Des mantras mandarines, Que d'incrédules iguanes, Accoudées au portail de l'aube, Récitent en devisant.
Le guérisseur des paons S'infiltre en lacustres soupirs Et sculpte en trois brins d'aubépine La courbe vibrante d'un ciel tardif, Découvert par des jets sans sillage.
Jamais vu, jamais pris, L'insecte de béryl, Que profile ton stylet, Frissonne encore sur l'aire pourpre D'un sable écrivain composant La genèse d'un songe odorant.
Alors, La saison des pluies, Attentive magicienne, décala son cours vers les golfes miniatures Où les vagues émeraudes, Recouvrent encore La demeure des elfes balbutiants...
17 Novembre 2013
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