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Poèmes confirmés : Le véritable oubli
Publié par Bacchus le 16-11-2013 21:30:00 ( 1342 lectures ) Articles du même auteur



Avant-propos :

Après le triste adieu que font à notre terre
Tous mes alter egos sévissant sur ce site,
Pour que notre agonie soit une réussite,
Je me joins donc à eux. Je ne peux pas me taire.
A gorge déployée, pendant plus de trois heures,
Le ténor, en mourant, allongé sur la scène,
Nous clame son départ, d'une manière obscène.
Permettez que je sois, à mon tour, un raseur.
j'essayerai d'être bref.Si vous êtes déçus,
Si vous trouvez trop longs mes adieux pathétiques
Et si mon testament vous semble trop lyrique,
Vous pourrez m'achever en me tirant dessus dessus.

______________________

Quand, d'un dernier cahier, mes tout derniers écrits
Ainsi que tous les autres, perdus dans le vent,
Eparpillant les traces d'un monde d'avant,
Auront laissé mourir jusqu'à mon dernier cri ,

Quand le dernier ami, dans ses vieux souvenirs,
Aura tout oublié de nos gaietés passées
Et puis que, lentement,se sera effacé
L'image du copain qui ne peut revenir,

Quand le dernier pavé des rues de mes amours
Ne verra plus la pluie qui mouillait mes baisers
Et qu'il ira combler quelque part un fossé,
Vibrant encor du bruit des pas de chaque jour,

Quand, coiffant leurs cheveux blanchis par les années,
D'une main qui connut la chaleur de ma peau,
Celles qui m'ont aimé, aspirant au repos,
Oublieront un matin ce qu'elles m'ont donné,

Mais surtout, oui, surtout, lorsque devenu vieux,
Le tout dernier des miens devra aussi partir,
Emportant avec lui mon dernier souvenir,
Ma dernière photo, mon dernier mot d'adieu,

Ne restera de moi ni plaisirs ni remords
Qu'un marbre en attendant que lui aussi s'efface
Sous l'oeil indifférent du promeneur qui passe.
Ce sera le moment ultime de ma mort.

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
couscous
Posté le: 17-11-2013 06:15  Mis à jour: 17-11-2013 06:15
Modérateur
Inscrit le: 21-03-2013
De: Belgique
Contributions: 3218
 Re: Le véritable oubli
Un testament ? Je te considère trop jeune pour nous en livrer un.
Toutefois, je l'ai lu et une larme est née dans le coin de mon oeil. J'ai ressenti l'Amour que tu as reçus mais aussi beaucoup donné. Et ce souvenir que l'on garde de nos proches.

Allez, reprends ta lyre et viens arranguer les foules.

Amitiés

Couscous
Loriane
Posté le: 17-11-2013 11:48  Mis à jour: 17-11-2013 11:48
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9505
 Re: Le véritable oubli
C'est pas l'heure ..
Mais toujours si inquiet nous allons encore
Dans les longues nuits deviner notre mort
Le soleil ne s'enfuit, ne s'éteint pas il dort
Et père solaire sous peu luira trop fort
C'est Novembre et tombent pluie de feuilles mortes
Et tous les poètes tristement les chantent,
Le ciel gris, maussade referme nos portes
L'affreuse camarde se rappelle nous hante
Mais à la lecture de ce lointain futur,
Dégustons le plaisir de nous savoir bien là
Refusons cette peur qui trop nous torture
Et viendront les beaux vers que tu nous écriras.

Poutous, poutous
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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