La sieste ( paresse estivale )
Pas un seul souffle, pas une brise dans l'été chaud. Je m'étire en baillant et, en fermant les yeux, Derrière mes paupières se croisent en faisceaux, En mille éclats furtifs aux dessins sarmenteux Des formes éphémères nageant vers la lumière. Dans la lueur diaphane mes cils en soubresauts Font danser ces figures, à jamais prisonnières. J'entend, autour de moi, le vol d'un bourdon, Qui va de fleur en fleur en diapres multicolores, Butiner le nectar, s'enivrant à foison. Les bras en croix, le visage au phébus, je dors. Les grillons frémissant aux aguets dans les herbes, Bercent enfin mon sommeil qui s'installe peu à peu. La douce somnolence sous le soleil superbe Envahie tout mon corps, d'un bien-être harmonieux. Je tombe en tournoyant dans un trou abyssal, Et les sons mélangés dans ma tête fredonnent..... Je respire les parfums que la nature exhale, Et dans ses bras enfin, à Morphée m'abandonne.
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