Mes vacances m’ont surpris Au lever de mon sommeil rêveur Les yeux restés en mes songes Suis sorti de mon home délicieux Pour vaquer nus pieds assoiffés Dans la belle nature réveillée J’ai caressée comme tendresse Son herbe fraiche bisant la rosée D’un nouveau matin princier
Enjoué je me suis hâté, pressé Dans les bras de la mer blanche Elle dansait et les plis de sa robe M’éclaboussèrent de bonheur Eclats de fraicheur, voile de malices Je me suis laissé étreindre Dans la vague de ses baisers Irai-je jusqu’à ce loin Là où ses hanches fredonnent La passion des marins instruits De ses frasques irréelles
Je me suis laissé emporter D’un amour fou dans sa légèreté Comme ces objets du lointain Qu’elle a pris dévoyée un soir Pour les enfouir Aguicheuse Entremetteuse Voleuse Il fut : Ces galions et leurs ors Ces hommes victimes et disparus Qu’elle cache dans le grand fond De son ventre gargantuesque A l’abri des regards, des âmes Je m’affole, je canote insolent Au plus haut de ses formes
La journée était belle D’un plein de ces promesses Comme celle de l’amour Qui vous étourdit Sans comprendre dangers Quand soudain Je ne risque l’envie Qu’elle eut à m’aimer Pour me garder dans son antre Jusqu’au jour d’éternité Je regagne son rivage placide Affolé je la quitte attristé Mais Je reviendrai au demain Quand son humeur présente Sera d’être sans détresses Pour l’accompagner aimant Dans le silence de sa sérénité Quand sa colère Je n’aurai à contrarier ☼ƇƑ
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