Un jour où j’avais le cafard
Le moral au fond du placard
J’ai observé dame nature
Et apprécié son aventure

Ainsi l’oiseau sur l’appentis
M’a souhaité un bon appétit
Le soleil se levait à peine
Je n’allais pas casser la graine

Dans le chemin des peupliers
C’est le lapin que j’ai croisé
Mangeant la carotte de Maux
Il n’a pas décroché un mot

Quand devant moi dans la fougère
Surgit Madame la vipère
Fort de sa langue aiguisée
Sur tout le monde, elle a jasé

Le cochon rose dans sa soue
Semblait grognon, faisant la moue
N’acceptant pas de réflexion
Il faisait sa tête de cochon

Le coq chantait dans la basse cour
Pourtant ce n’était pas son jour
C’était la fête à Saint Ovin
Il n’aime pas le coq au vin

La fourmi tout a son ouvrage
Faisait fi de ces commérages
Qui concernaient les jours fériés
Elle qui bosse toute l’année

Le ver de terre hait le pécheur
Son amitié n’étant qu’un leurre
À l’asticot Il laisse place
Pour aller nourrir le black-bass

Les animaux sont comme cela
Pas aussi bêtes qu’on le croit
Avec l’humain, la différence:
C’est qu’eux font preuve de bon sens