Il m'est parfois arrivé
De l'entendre et de le voir
D'un pas tranquille s'approcher
Dans le flot continu d'une nuit noire

Poussant le vent
De ses grandes ailes
Qui vous glacent le sang
A vous faire tomber sous son charme sans pareil

L'oiseau phare
Celui qui luit dans la nuit
L'oiseau sans retard
Celui qui chante et enchante

Il m'est souvent arrivé
De sentir son souffle chaud
Bercé par les vagues me toucher
Sans pour autant m'en faire perdre mes mots

Poussant les nuages
De par son chant charmant
Qui toujours sans crier garde
Vous fera vous perdre dans le tourment

L'oiseau phare
Celui qui fuit sous la pluie
L'oiseau rare
Celui qui pleure sans heurts

Et il m'arrive encore
De voir ses yeux perçants
Tels deux astres enfin en accords
Effaçant le passé pour le bonheur du présent

Et il m'arrive toujours
De sentir son odeur sucrée
D'une douceur qui me perce à jour
Montrant que toute chose finalement deviendra passé

L'oiseau phare.