J'ai su aimer les saints, toujours à ma manière Et je le referais, dès demain s'il le faut. J'ai toujours su porter leurs poids et leurs misères. Oui...je les soutiendrais, malgré tous leurs défauts.
Ces saints qui, bienveillants, ont bercer notre enfance, Ont toujours su nourrir nos premières pansées. Et même mon papa, maintenant que j'y pense, Aimait les honorer, parfois les offenser.
Quand l'envie me prenait, voulant leur faire fête, C' était souvent le soir, couché, le coeur battant, J'était presque obsédé, n'en faisant qu'à ma tête; Je pouvais honorer deux saints, en même temps.
J'avais la bouche en coeur avec les yeux fermés. Parfois il me semblait redevenir foetus. Las ! chaque saint préfère sa façon d'être aimé, Oui mais il eut fallu, alors, que je le susse.
|