| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Accueil >> xnews >> A chacun son dû ( 5ème partie ) - Nouvelles - Textes
Nouvelles : A chacun son dû ( 5ème partie )
Publié par Salimbye le 27-10-2013 19:48:37 ( 1132 lectures ) Articles du même auteur



A chacun son dû ( 5ème partie )

V ème partie :

Depuis le jour où Mina fut autorisée à servir les deux amis intimes de Sidi, lors de leurs soirées bien arrosées, sa patronne avait changé de comportement envers elle. Elle la traitait gentiment, lui achetait de beaux vêtements, l’autorisait à prendre une douche chaque fois qu’elle le désirait. Elle l’autorisa à dormir dans une chambre beaucoup plus spacieuse, dotée d’un large lit.
Lalla avait même amélioré sensiblement le salaire de la jeune fille, à tel point que le père de celle-ci finit par demander des explications à Hajja qui accompagnait la bonne à la gare routière. Il avait peur que sa fille ne soit tentée par l’argent et qu’elle ne plonge dans l’illégalité. Ses doutes étaient légitimes : Mina n’était plus la petite gamine de dix ans, chétive et maladroite. Elle était devenue une jeune fille, très belle, qui avait atteint son plein et harmonieux développement.
En revenant à la villa du juge, Hajja demanda à Leila la cause de l’augmentation anormale du salaire de l’ouvrière et exigea, à son tour, une prime. Celle-ci répondit favorablement aux doléances de la grosse femme. Elle craignait que cette dernière n’emmène la jeune Mina travailler chez une autre famille.

Chaque fois que Shimon, Al Madmoon et son escorte féminine venaient se défouler chez le juge, la bonne restait en alerte toute la nuit pour répondre aux attentes des invités.
La première fois qu’elle entra au petit salon en rapportant des glaçons, elle faillit pousser un cri à la vue des tenues que portaient Lalla et les quatre filles qui entouraient le cheikh. Elle n’avait jamais vu ni la tête chauve de l’arabe, ni le torse mou et flasque de Sidi.
Personne ne fit attention à elle.
L’homme venu des pays du Golf caressait ouvertement la jambe gauche de Leila, alors que celle-ci dévorait des yeux Shimon tout en lui souriant. Sidi fixait des yeux la plus jeunes des accompagnatrices du cheikh en fumant une cigarette, quant aux trois autres jeunes filles, elles étaient occupées à palper certaines parties sensibles de l’homme à la tête de pastèque.
La musique mise à fond obligeait tous les présents à crier très fort pour communiquer. Mina allait de surprise en surprise. A chaque retour au petit salon, elle remarquait que les festoyeurs, complètement saouls, perdaient une bonne partie de leurs vêtements et de leur bon sens.
Le cheikh avait l’habitude de renvoyer son escorte féminine vers trois heures du matin. A cause des méchants chiens, Mina accompagnait les trois ou quatre filles jusqu’à la porte principale de la villa. Le chauffeur d’Al Madmoon qui attendait dans la limousine de son patron, les ramenait chez elles.
Une nuit, alors que la bonne montait au salon pour vider les cendriers pleins de mégots, elle remarqua la lumière dans la salle de bain dont la porte était à demi fermée. Elle voulut l’éteindre. L’interrupteur se trouvait à l’intérieur de la salle. En ouvrant la porte, elle trouva Sidi et une des filles qui étaient venues avec le cheikh, dans une posture embarrassante. Ils étaient debout, en train de faire l’amour.
Penchée sur le lavabo et écartant les jambes, l’adolescente présentait sa croupe blanche et tendre au juge. Son pantalon tombait au niveau de ses genoux.
Comme s’il avait peur qu’elle lui échappe, celui-ci la retenait fermement par les épaules. Les mouvements des corps, parfois longs parfois courts et rapides, allaient de pair avec des halètements bruyants.
Abasourdie par cette scène, Mina quitta les lieux sans faire de bruit et regagna le petit salon pour vider les cendriers. Elle avait la tête bourdonnante.
Généralement, les soirées devenaient plus calmes et plus paisibles après le départ des jeunes filles. Lalla se retrouvait toute seule avec les deux amis intimes. Saoul et essoufflé par ses aventures sensuelles dans la salle de bain, le juge dormait en ronflant sur son fauteuil. Le cheikh, incapable de se tenir debout, restait fixé à sa place en grognant des mots incompréhensibles. Il ne distinguait plus rien.
C’était le moment que choisissaient Shimon et Leila pour agir. Ils avaient pris l’habitude de consommer l’alcool avec modération afin de jouir pleinement de leurs fins de soirées. Ils quittaient le petit salon et rejoignaient la chambre à coucher. La femme fermait la chambre à clé avant de se jeter au coup du juif pour l’embrasser. Ils parlaient de l’argent gagné auprès du cheikh. Ils riaient très fort. Ils savaient que personne ne pouvait venir les déranger. La femme du juge voulait savoir si son amant pensait toujours à elle. En guise de réponse, Shimon lui collait un baiser sur les lèvres, lui parlait de ses projets, de leur amour, de leur vie en Suisse.
Blottie entre les bras du juif, Lalla écoutait attentivement son discours en souriant.
Une fois son compte rendu achevé, il l’allongeait sur le lit, la déshabillait doucement. Elle se laissait faire en éprouvant une sensation de bonheur et de bien être sensuellement foudroyants. Ils faisaient l’amour en adoptant toutes les postures qui leur passaient par la tête. Ces ébats amoureux plongeaient rapidement Lalla dans un sommeil tranquille.
En revenant au salon, Shimon relevait péniblement le cheikh, l’aidait à se tenir debout et le livrait difficilement à son chauffeur.
Jalal dormait profondément sur son fauteuil. Il ronflait.
Les deux gros chiens avaient pris l’habitude de ne pas aboyer à la sortie des deux amis intimes du juge.
( à suivre )

Article précédent Article suivant Imprimer Transmettre cet article à un(e) ami(e) Générer un PDF à partir de cet article
Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
couscous
Posté le: 28-10-2013 05:59  Mis à jour: 28-10-2013 05:59
Modérateur
Inscrit le: 21-03-2013
De: Belgique
Contributions: 3218
 Re: A chacun son dû ( 5ème partie )
Pauvre petite gamine au milieu de ces orgies bestiales !
Loriane
Posté le: 30-10-2013 16:57  Mis à jour: 30-10-2013 16:57
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9505
 Re: A chacun son dû ( 5ème partie )
Je ne suis pas bégueule mais vraiment !
On croirait voir la vie d'une troupe de primates au zoo !
Merci
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
144 Personne(s) en ligne (93 Personne(s) connectée(s) sur Textes)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 144

Plus ...