La grande allée,
Elle ouvre devant moi sa longue avenue, Que je revois sans cesse à chaque été perdu, Quand l'automne revêt les grands arbres qui la borde, De brun, de pourpre et d'or qui brilleront encore Sous un pâle soleil, très bas sur l'horizon. Il ne réchauffe pas les tous premiers frissons. La brume automnale entoure la grande allée, Un vent d' Est léger l'a fait se dépouiller. Les feuillages jaunis dansent dans les ramures Et s'agitent doucement comme dans un murmure. Le soir elle dressera dans un grand vaisseau d'ombres, Ses troncs fantomatiques en des mâts noirs et sombres : Les feuilles bruisseront comme autant de grands-voiles, Et je regarderai s'allumer les étoiles .....
Cuga
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