Le chat souverain monarchique Qu’il soit de Perse d’Ankara Ou de gouttière dynastique Qui par le « zinc » descend du toit
Le chat distant énigmatique A mon avis se dit tout bas : Mais nom d’un chien ! Qui domestique Fait de nous deux : ouah ! Ouah ! Ouah ! Ouah !
Dans mes yeux dansent des lucioles Un couvre-feu voile les siens Et c’est à peine si je miaule Quand il aboie le dalmatien
Moi le chat de la nonchalance Le beau matou qui dort matois Je m’électrise quand je pense A ce balourd tout en patois
Et pourtant qu’il jappe et le maître M’écarte et lui donne raison Serait-ce que leur voix peut-être Joue sur un même diapason ?
Pour qu’il soit compris par cet homme Si distingué…De l’animal C’est qu’il a saisi son idiome En lui apportant le journal
Mais comment sort-il de la gangue Le son qui sonne à son esprit ? A qui dois-je donner ma langue Ma langue au chat ?... A la souris !
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