Les ocres mouillés de l'automne Les marchés de Pondichèry Le vent qui cueille la garrigue Une prairie de goëmon le chèvrefeuille qu'un pas bouscule Le soupirail chaud du fournil Les alizés qu'on dit jolis Une chambre de nourrisson Les embruns qui fondent dans l'air Un bout de trottoir torréfié Les Noëls zestés de Sicile Le pré luisant fauché de frais La pomme d'amour croquée au tir Mes rentrées à la communale Les vieux tilleuls endimanchés Les livres neufs qu'on déflorait L'intimité du bois fendu Le cellier d'un poème ancien Les pins d'un long été qui baille L'étable couvée par la neige Les fruits qui mûrissent au buffet La percée dans l'aura d'une île Le velours qui fûme la poutre Le préambule des pluies d'été
Dans ton odeur je reconnais Je reconnais des riens précieux
|