Il a la douceur de nos beaux jours un front de ciel d'amande à sa peau blanche de givre. Au temple de l'amour, sa ronde des délices souffle sur les anches l'harmonieux. Son dos d'écorce d'hamamélis me donne envie de le croquer L'enfant de treille s'accroche aux dieux.
Des senteurs de terre humide quand le vent vient floquer le sol creusé de sources vives. Il y fleurit quelques pensées. De ses yeux d'encre mordorée pastels de nos rêves lisses. il aime à y semer les rives de pierres tendres .
Des gouttes de rosée en barbouille de ses cils cernent nos lignes à prolonger. Ses lèvres roses s'arrondissent en lettres fines, des O qui s'éclaboussent en grignote de soleil des A qui s'affectionnent à paitre sur les ans. Sa voix s'élève et chante, des cimes sur le dos ses neiges internelles à tes cheveux d'argent.
Mais ce temps qui le froisse, un croquis de papier qui se glace aux premiers gémissements de l'automne ...
Il est de toi, un sentier de ton corps que je prends en t'aimant un cadeau que je couvre, tout scellé de ruban. Un enfant qu'on porte en soi, comme un papier de soie qui plisse au petit jour qu'on caresse les yeux perdus sur le dedans, enfoui dans nos pensées d'un monde qui saurait nous accorder. Qui n'existe que tant qu'on y pense...sans pourtant l'oublier.
Il est toi qui me ressemble des prières pudiques qui coulent sur nos joues Moi qui ne prie jamais. Le ciel parfois s'en fout des rêves retenus et qui parfois nous tremblent. Au lit vide des seins qui ne peuvent se tendre quelques baisers de lèvres et mes mains sur son ventre pour qu'il s'endorme en nous. Le temps brouillonne tout...
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