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Poèmes : Maya
Publié par musloch le 18-09-2013 17:00:00 ( 1417 lectures ) Articles du même auteur



Maya

Chaque jour tu es là sur ce bout de trottoir
Et tu attends les hommes
Et tu es prête à faire selon leur bon vouloir
Pour prendre leur argent.

Il faut que chaque soir tu excites l'envie
De ces mâles qui errent
Tu ne connais rien d'eux, ni leurs goûts ni leur vie
Ils ne sont que des ombres.

Et tu leur donnes un peu de toi
Des bribes de ton corps
Puis ils repartent, satisfaits
Vers leur destin.

A la vitre baissée de l'auto qui s'arrête
Tu t'approches et te penches
En annonçant le prix, mais déjà tu es prête
A monter auprès d'eux.

Et tu leur donnes un peu de toi
Des bribes de ton corps
Puis ils repartent, satisfaits
Vers leur destin.

Quand tu reviens vers moi dès le petit matin
Je suis là qui t'accueille
Peu m'importe le reste, avec toi je suis bien
Et je te fais l'amour.

Et tu me donnes tout de toi
Ton âme et puis ton corps
Car c'est moi que tu aimes et je m'en satisfait
C'est mon destin.

A Maya.

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Iktomi
Posté le: 22-09-2013 17:13  Mis à jour: 22-09-2013 17:13
Modérateur
Inscrit le: 11-01-2012
De: Rivière du mât
Contributions: 682
 Re: Maya
Voilà un thème qui est loin d'être nouveau, mais quoi d'étonnant puisqu'il est question du plus vieux métier du monde ?

En tout cas tu as su le traiter avec ce qu'il fallait de retenue et d'élégance.
musloch
Posté le: 22-09-2013 20:21  Mis à jour: 22-09-2013 20:21
Plume d'Argent
Inscrit le: 25-07-2013
De: Sélestat
Contributions: 75
 Re: Maya
Merci pour ton commentaire. Cela fait plaisir.
Oui, le plus vieux métier du monde.....
Mais celle-ci, à l'époque, donnait entre 4.000 et 5.000 francs chaque mois.... oui... à une association d'aide à ces personnes-là !
Question solidarité, coeur, présence aux autres...... je crois que des leçons sont à donner.
Il n'y a donc pas lieu, de toutes façons, de juger ces personnes.
Voilà... pour l'anecdote.
Merci.
Cordialement.
P.M.
Bacchus
Posté le: 23-09-2013 21:25  Mis à jour: 23-09-2013 21:25
Modérateur
Inscrit le: 03-05-2012
De: Corse
Contributions: 1186
 Re: Maya
En définitif, à la fin de son existence, cette erreur, dans le choix de sa vie, Maya la paye....
Loriane
Posté le: 24-09-2013 15:45  Mis à jour: 24-09-2013 15:45
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9505
 Re: Maya
Ce thème est fort est ton poème m'arrête.

Citation :
La femme qui est dans mon lit
N´a plus 20 ans depuis longtemps
Les yeux cernés
Par les années
Par les amours
Au jour le jour
La bouche usée
Par les baisers
Trop souvent, mais
Trop mal donnés
Le teint blafard
Malgré le fard
Plus pâle qu´une
Tâche de lune

Voilà a qui tu me ramènes.

Question :

La prostitution est un vilain péché, c'est condamnable de vivre de son corps.
La prostitution, c'est très mal, pas beau dirait ma mère, c'est à proscrire.
Bon OK !!
Qu'avons nous de plus précieux dans notre corps ?
Notre cerveau ? ?
Bon OK ?
Bon, pourquoi vendre son cerveau dans le travail c'est noble et encouragé ??
Pourquoi ?
Qui peut me dire ?

Ah oui, c'est trop facile ? et puis surtout ça permet aux femmes de s'enrichir sans dépendre des hommes, alors ça c'est très mal, très, très mal !
Les filles, les putains, moi femme, je leur dis "merci" les filles.
Ce que vous faites je ne pourrais pas le faire et ce que vous faites me libère.
Alors merci les reines, d'être moins difficiles et moins orgueilleuses que moi.
Merci pour ces vers d'amour, de générosité.
Merci
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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