L’automne déploie son voile, sur la douce Touraine Les couleurs de l’été jettent leurs derniers feux Les châteaux de la Loire, logis de tant de reines, Perdent de leurs éclats, dans le soir ténébreux
La campagne s’endort sous une brume blanche Le ciel se change en gris, paisiblement, sans bruit De peur de déranger les arbres et les branches Pleurant leurs feuilles jaunies, mortes sur les taillis
TOURS la belle endormie, sur qui veille Saint martin Prend calmement son temps, pour changer de saison Elle entend profiter du soleil en déclin Pour jouir, jusqu’à son terme, de l’été moribond
Les tourangeaux s’octroient, aux terrasses des bistrots, Quelques derniers instants d’un bonheur estival Il leurs faudra sous peu, renoncer, bien trop tôt A la tendre quiétude de la douceur locale
Les couleurs automnales s’exhibent avec splendeur Sur les feuilles tombantes, que l’on poursuit des yeux Dans leurs chutes paisibles, à l’extrême lenteur En prenant bien leurs temps, pour un dernier adieu
La Loire fleuve royal, traverse la cité Exhibant fièrement ses bancs de sable blond Hautaine et suffisante, elle ignore en beauté Les pécheurs, pieds dans l’eau, qui traquent le goujon
Boulevard Heurteloup, sur le marché aux fleurs Les akènes se pendent aux platanes séculaires Annonce saisonnière, de nouvelles couleurs Sur les plantes exposées, qui fleurissent l’hiver
Le jour se lève plus tard, le soir se couche bien tôt La douce capitale du jardin de la France Vidée de ses touristes, aspire au repos Car en belle Touraine, le mot calme à un sens
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