Aujourd'hui, je pleure toutes les larmes de mon corps, je tremble de peur et de frustration, d'humiliation et de désespoir ; je suis en permanence couturé de blessures sanglantes incapables de cicatriser. Car, quel que soit le lieu vers lequel je regarde, le chemin que je suis sans hâte, quelles qu'e soient les personnes que je croise systématiquement, tout me ramène à toi. Et je ne peux que maudire les Dieux de m'avoir conçu incapable d'offrir à l'une des femmes parmi les plus belles et les plus désirables du monde certainement, cet amour qui incendie mes nuits et déchire mes jours. Je ne suis rien sans toi, je ne suis rien comparé à toi. Puisque, lorsque je contemple de loin ton visage aux traits angéliques, aux yeux envoutants, au sourire captivant, je ne peux que me sentir indigne d'un tel éclat. Puisque, lorsque je contemple de loin les attraits de ton corps aux formes généreuses, si féminines, si délicates, susceptibles de foudroyer sur place tous ces hommes qui te convoitent, et auxquels tu accorde volontiers tes charmes parce que dotés de qualités que je ne possède pas, je ne peux que souffrir et m'enfuir au loin. Pire encore, lorsque mon âme est hantée par tes caresses, tes baisers, tes halètements de désir et de plaisir, au moment où ton amant d'un jour, d'une heure, d'un instant, écarte tes cuisses, s'introduit au plus profond de ta fente douce et humide, te possède entièrement, lorsque tu crie de jouissance intense parce que sa virilité se mêle à ta féminité pleine de délicatesse, je ne peux que vouloir mourir afin d'échapper, enfin, à mon extrême détresse. Tu es la seule à pouvoir me sauver de cet Enfer auquel je suis enchainé depuis le jour où j'ai commencé à t'admirer, à t'observer, puis à t'aimer en secret. Mais je sais que c'est en pure perte que je rêve à cet instant d'Eternité qu'en ta compagnie je souhaite partager. Je le répète, je suis indigne de toi, toi qui n'es charme et beauté, sensualité, désir et féminité exacerbée. Je n'existe pas, et n'existerai jamais aux yeux d'une femme de ta qualité ; c'est ainsi, et rien ne pourras jamais changer cette réalité... Dominique
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