J'aime le désert immense Qui dans des temps oubliés Par ses tours de sablier Fut une mer bleue faïence
J'aime en ce vaste rivage Voir les sirènes d'antan Réapparaître chantant Sur l'eau nacrée des mirages
J'écoute ému leur ballade Quand elle aimante le vent Au grain de sable devant La caravane nomade
Quand elle roule la bosse... Et qu'elle abuse gratis Vers la fuyante oasis Le dromadaire véloce
Et qu'au plus fort de sa course Le méhariste croit voir Sur une dune l'or noir Qui jaillit "brut" d'une source
Car le désert est le frère D'un ciel la nuit déliant Où chaque grain vers le grand Égare l'imaginaire
C'est un royaume de fables Où l'homme rêve en marchant Qu'il est Simoun le marchand De vent , de rose des sables.
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