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Poèmes confirmés : Ils sont partis !
Publié par Bacchus le 28-08-2013 13:40:00 ( 1258 lectures ) Articles du même auteur



Je regarde partout.. le chemin est ouvert.
Il n'y a plus la queue d'une armée en déroute.
J'ai l'étrange impression, lorsque je prends la route,
De traverser soudain la zone ayant souffert.

Les derniers quatre- roues surchargés de gamelles,
De bidons, de kayaks et de chaises d'enfants,
Aussi peu encombrants qu'un troupeau d'éléphants,
Ont déserté nos rues, embarquant pêle-mêle.

Un étrange silence envahit nos campagnes.
Seuls quelques papiers gras, soulevés par le vent,
Nous rappellent qu'ici, deux jours auparavant,
Un grand vent de folie balayait nos montagnes.

Les groupes d' allemands visitant les marchés
Sans gâcher un sourire, en parlant lentement,
D'une voix qui semblait dicter un testament,
Ont bien tout nettoyé, là où ils ont marché.

Les belges, rigolards et venant, une fois,
Là où ils sont venus aussi l'année dernière,
Nous apprenaient gaiement et l'art et la manière
D'encaisser leur humour...leurs canettes, parfois.

L'américain, béat, découvrant, effaré,
Qu'on peut vivre autrement, se perdait dans la foule,
Trouvant 'incredible', en voyant des gagoules
Vendues sur le marché ! il était sidéré.

L'italien entretient une vieille dispute;
On ne sait pas pourquoi, mais, lui, est obstiné
Et il n'oublie jamais de nous enquiquiner :
Chaque fois qu'il le peut, il râle et il discute.

Et jusqu'au dernier jour, juste avant de partir,
Afin que son mari se sente bien à l'aise,
Sans prendre de repos, la femme hollandaise
Rangeait sa caravane, et venait de finir .

Le canadien, ravi, retrouvait ses racines,
Même si ses aïeux venaient du Périgord.
Il veut du folklorique et en demande encore.
Quelle que soit sa contrée, la France est sa cousine.

Dommage de le dire : le français gâche tout.
Il est râleur, gueulard, obstiné et moqueur,
Il tient à être vu et il a très à coeur
De laisser son empreinte où il passe, partout.

Mais lorsque Babylone , enfin, quitte la ville,
Que tous les parasols ont déserté la plage,
Que le vent de folie s'éloigne des villages,
Le pays, de nouveau, reprend sa vie tranquille.

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 28-08-2013 14:01  Mis à jour: 29-08-2013 00:14
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9505
 Re: Ils sont partis !
La lecture toujours facile avec tes alexandrins, nous fait faire un riche tour du monde, cette France lieux de rendez-vous est la même qu'ici dirait-on.
Dis moi Tagazou et toi pratiquez la télépathie ?
Merci m'sieur.
couscous
Posté le: 28-08-2013 19:46  Mis à jour: 28-08-2013 19:46
Modérateur
Inscrit le: 21-03-2013
De: Belgique
Contributions: 3218
 Re: Ils sont partis !
Ah, les touristes quittent enfin ton île et te la rendent. Un peu de tranquillité, je suppose que tu attends cela depuis 2 mois.

Un bisou à mes compatriotes sur le retour. Dis-leur que nous avons beau temps en ce moment.
emma
Posté le: 29-08-2013 13:15  Mis à jour: 29-08-2013 13:15
Modérateur
Inscrit le: 02-02-2012
De: Paris
Contributions: 1494
 Re: Ils sont partis !
J'aime ce que tu décris : cette tranquillité après la folie de l'effervescence estivale

Entre soulagement et mélancolie !


Une lecture très agréable pour moi !
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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