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Poèmes : The Flight of the First Queen
Publié par mercier le 18-08-2013 18:10:00 ( 1107 lectures ) Articles du même auteur



The Flight of the First Queen


En partance pour ton vol nuptial,
Tu survoles d'élégants récifs
Garnis de coraux pensifs.

L'agitation muette des algues
Irradie en ton cœur
Comme une pépite d'alentours
Entourant de ses messages floutés
L'indice d'une raison fine.

Les nervures argentées de tes ailes
Projettent sur le sable des mers secrètes
Des figurines silencieuses
Drapées d'élégance,
Préfigurant les troupeaux lents
Qu'un théâtre de Chine anime
Sur les bas-reliefs d'une autre rive.

Le flux défile sous ton sillage.
Ici, tu salues l'arbre futur
Que tu devines derrière la prêle naissante.

Instable et colorée,
Une lune miniature pend à ton cou
Et t'indique,astrolabe débridé,
La ligne tendre des marées.

Le bal des éphémères
Arrive déjà à son terme
Alors que ton esquif d'azur
S'apponte au dais du jour.

Ta quête à peine commence.
L'ivresse du matin en larmes chemine.
Le vent en ton sang , comme une heure molle,
Coule du gousset d'un soupir mordoré.

Le vol se fait plus précis:
La liane désinvolte d'un végétal acadien
Accompagne a capella ta soif de nectar.

Hybrides divines du vent et de la brume,
Tes pensées musiciennes
Se glissent par le fil de l'été
Semant dans les vallées boisées
Un clair-obscur propice aux étincelantes araignées.

L'ivraie aromatique de pas vénérés
Encore en rang premier d'une vie sentinelle,
Sourit aux cœurs d'attentives spirulines
Pour qu'en leurs corolles de givre,
Tu déposes l'indicible clin d œil
Des lierres dont les lacis pronominaux
Aménagent les spirales d'une étoile juvénile
S'éclatant sur le verre d'un murmure
Edifié en secret.

L'ironie des matins,
Zébrée d'écritures animales,
Décide de l'emplacement de l'ile choisie
Au risque de l'orage.

Les sédiments hasardeux
Nomment en ton nom le cardinal méridional
Du royaume qui garde,
A portée des herbes automnales,
La lumière d'un moule paré de rayons fauves.

Tu rentres, le ventre riche de semence,
Et déposes sur les cordes d'une harpe éolienne
Les runes ciselées d'une langue savante
Nacrée et grave
Dessinant une ambiance vertébrale
Au premier poisson.

Frivole et sans peur,
L'éventail qui porte ta soie
Se tend au pastel de l'océan
Et donne aux horizons primaires
Des envies de courbes
Parfumant ta proue d'écume oiseline.

Une marge secrète,
Portant annotations et mantras aquatiques,
Accueille nuitamment la rumeur
d'un golf balsamique dont les vagues,
Routinières messagères,
Sèment en ces lieux propices:

Bois de charme et croissance,
Elément radial et printemps cyclique,
Feu de pétales et soleil d'Armorique,
Pétillant de suaves intonations,
Métal déridant Mercure,
Brique invisible d'un code marginal,
Eau silencieuse ridée d'anagrammes animaux,
Courant dans les landes de l'aube,
Terre granuleuse rêvant d'humus,
Alchimie inscrite dans les limons rares
Disposés en un quitette initiatique
T'invitant à te poser
En cette clairière de syllabes
Où tu incuberas
Consciences et rêves
De tes dix mille descendants!


17 et 18 Août 2013






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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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