Des araignées d' or parsèment le comptoir; Mes yeux dorment encore, Mais quand il sagit de broyer du noir: Je vois des étoiles que je lisse sur la toile. Je peins des lys qui se voilent A l ' ombre des hélices; Et je glisse La tête dans le blouson Pour que se taisent les bourdons. J' imagine des féodeaux Des Romains sous leurs toges... Personne ne déloge Ces idées insensées, Moi je ne suis pas préssée de quitter le quartier. Et s' envolent les étoiles En leur infini; Comme un voile léger Qui vient déposer le parfum de l' oubli En mon esprit embrumé.. Des araignées d' or parsèment le comptoir... De l' alcool et des étoiles... Voilà ce qui compte quand on se retrouve dans le noir.
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