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Accueil >> xnews >> Mais où sont les rires d'antan ? - Poèmes confirmés - Textes
Poèmes confirmés : Mais où sont les rires d'antan ?
Publié par Bacchus le 26-06-2013 00:20:00 ( 1734 lectures ) Articles du même auteur



Tant pis, je vais plonger, et à contre-courant.
Cela fait quelques jours que j'attendais d'écrire,
Craignant de ne pouvoir me retenir de rire
Malgrè que le sujet , lui, ne soit pas marrant.

Etant équilibré, je me dis, c'est logique,
Qu'après tous les soucis d'une journée d'épreuves
Et avec les ennuis dont la vie nous abreuve,
On ait envie, le soir, d'une touche magique.
Au diable les tracas et rions un bon coup !
Le sort a été dur, lâchons nous sur la toile;
Que brûle le soleil et luisent les étoiles !
Retrouvons les amis et discutons de tout.
Le monde a dû changer sans que j'y prenne gare.
Je ressemble à E.T. qui cherche sa maison .
Suis-je devenu fou ? serais-je sans raison ?
La vie est devenue un lieu où je m'égare...
On ne se parle plus et chacun soliloque,
Dépose son trop-plein d'un étrange chagrin
Fait de nuages noirs, d'un ciel tournant au grain
Et qui, la nuit venue, éclate tout d'un bloc.
Quel est donc ce besoin, dès le soir, à la brune,
De voir tout s'écrouler, noirci, autour de soi,
Et de sentir le sol s'ouvrir, dès qu'on s'assoit,
Tandis que des zombies claudiquent sous la lune ?
Arrive-t'on vraiment à un rêve décent
Et va-t'on se coucher avec l'âme sereine,
Finissant sa journée de fatigue et de peine,
Après avoir taché quelques pages de sang ?
Je pense avoir reçu ma part de mauvais coups;
J'ai conté quelques uns et négligé les pires.
Oui mais, au grand jamais, même pour un empire,
Je n'accuse la vie à qui je dois beaucoup.
Si j'ai crevé de faim, j'ai aussi bien mangé.
J'ai connu le grand froid et je vis au soleil.
Si mon corps s'est usé, mon coeur reste pareil;
Sous mes cheveux blanchis, rien n'a vraiment changé.
Vivant, avec bonheur, un étonnant sursis,
Je déguste la vie en cadeau, chaque jour,
Sachant que ma venue n'est que pour un séjour,
Je fais ce que je peux pour qu'il soit réussi.

Alors, excusez-moi d'insister si souvent :
Plutôt que d'écouter votre compte à rebours,
Mordez dans votre vie, donnez joie et amour :
Il en restera bien un souffle, dans le vent.


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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
couscous
Posté le: 26-06-2013 07:47  Mis à jour: 26-06-2013 07:47
Modérateur
Inscrit le: 21-03-2013
De: Belgique
Contributions: 3218
 Re: Mais où sont les rires d'antan ?
Du grand Bacchus. Tu deviens philosophe avec l'âge et ton partage d'expérience est toujours riche en enseignements.
Je suis du même avis bien sûr.
Merci.
saulot
Posté le: 26-06-2013 11:46  Mis à jour: 26-06-2013 11:46
Plume d'Or
Inscrit le: 23-06-2012
De:
Contributions: 445
 Re: Mais où sont les rires d'antan ?
C'est un joli poème et j'ai bien aimé le conseil "Mordez dans votre vie, donnez joie et amour", mais j'ai l'impression que tu t'es trompé de rubrique, tu as mis ton texte dans nouvelles confirmées.
Grenouille
Posté le: 26-06-2013 21:21  Mis à jour: 26-06-2013 21:21
Plume d'Or
Inscrit le: 22-01-2012
De: Alsace
Contributions: 317
 Re: Mais où sont les rires d'antan ?
Merci Bacchus, tout simplement ....
Terra
Posté le: 27-06-2013 01:04  Mis à jour: 27-06-2013 01:04
Plume d'Or
Inscrit le: 19-02-2012
De: Snake eye
Contributions: 371
 Re: Mais où sont les rires d'antan ?
J'aime beaucoup, merci :)

Terra, revenu de loin...
Loriane
Posté le: 27-06-2013 07:50  Mis à jour: 27-06-2013 07:59
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9505
 Re: Mais où sont les rires d'antan ?
Citation :
Je pense avoir reçu ma part de mauvais coups;

Je pense que tout est là.
Je dis souvent que lorsque l'on a connu le malheur on ne lui court pas après.
On comprends vite que l'on aura que le bonheur que l'on fabrique soi-même, chaque jour, chaque matin il faut se fabriquer le bonheur du jour., et comme toi je n'ai pas trop de goût pour la tristesse et pourtant je reconnais que c'est seulement en poésie ou dans la littérature que l'on peut considérer que les vers de Musset ont un sens :

LA MUSE
Crois-tu donc que je sois comme le vent d’automne,
Qui se nourrit de pleurs jusque sur un tombeau,
Et pour qui la douleur n’est qu’une goutte d’eau ?
Ô poète ! un baiser, c’est moi qui te le donne.
L’herbe que je voulais arracher de ce lieu,
C’est ton oisiveté ; ta douleur est à Dieu.
Quel que soit le souci que ta jeunesse endure,
Laisse-la s’élargir, cette sainte blessure
Que les noirs séraphins t’ont faite au fond du cœur ;
Rien ne nous rend si grands qu’une grande douleur.
Mais, pour en être atteint, ne crois pas, ô poète,
Que ta voix ici-bas doive rester muette.
Les plus désespérés sont les chants les plus beaux,l
Et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots.

Il faut bien admettre que c'est d'une très grande beauté, et que "dans le temps" les poètes, les écrivains mais aussi les chanteurs n'étaient pas d'une franche gaîté, mais c'était sublime. Racine, puis Baudelaire, pour citer les plus connus, ne nous faisaient pas vraiment rigoler, les chansons de Berthe Silva, Lucienne Delyle, Edith Piaf ... tout ce répertoire ne nous faisait pas plier de rire et ressemblait plus à une longue plainte qu'a un chant d'espoir

Pour que des écrits soient remarquables il faut qu'il soit inspirés par une passion et bien souvent le désespoir, la tristesse, la souffrance ... sont plus faciles à éprouver que le bonheur. Le bonheur que l'on juge simple, simpliste même pour certain, qui pensent eux que "les gens heureux n'ont pas d'histoire"
Sur cette terre qui saigne toute joie est obscène et les gens heureux sont seuls. Dis Sartre dans Le Diable et le Bon Dieu donnant une fois de plus ces lettres de noblesse au malheur. et Géraldy disait : Si Les gens heureux n'ont pas d'histoire, ils feraient bien de ne pas nous la raconter
Le romantisme, le lyrisme ont toujours chanté les grandes souffrances considérant que le bonheur est insipide et ne se partage pas. Sommes nous masos, pour avoir ainsi le gout des grandes douleurs ?
Mais pour en revenir à ce que je disais au début, cette tendance aux grandes plaintes disparaît pendant et après les guerres et les conflits, mais dès la paix revenue les humains s'ennuient et recherchent à se plonger dans la peur et dans ce qui donne du prix à la vie : la mort et ce qui l'entoure.
Peu d'humains sont sages, peu d'humains sont doués pour le bonheur.

Citation :
On ne se parle plus et chacun soliloque,
Dépose son trop-plein d'un étrange chagrin
Fait de nuages noirs, d'un ciel tournant au grain
Et qui, la nuit venue, éclate tout d'un bloc..


Et pourtant, la liberté de ton et l'humour sont toujours présents, et pourtant les échanges, la communication, si ils ont changé de forme, existent plus que jamais, et nous permettent de communiquer, de dialoguer et de confronter nos avis. Aujourd'hui, tout le monde a droit à la parole,
Je n'ai jamais vu autant de débats, de tribunes, de liberté d'expression, jamais vu autant de gens s'exprimer (internet, radio, télé, la deux, la cinq, la sept, les chaînes thématiques, les forums ...
Bien sûr, la méthode est différente, le canal pour où passent tous ces échanges est différent mais il fonctionne et nous enrichit, nous rapproche. Nous communiquons beaucoup.
Et bien sûr l'époque est plus anxiogène qu'après la guerre où nous avions l'espoir de la reconstruction, alors qu'aujourd'hui dans ce grand chambardement nous avons plutôt le sentiment d'une grande déconstruction.
Très belle et intéressante lecture
Merci
Iktomi
Posté le: 28-06-2013 18:19  Mis à jour: 28-06-2013 18:19
Modérateur
Inscrit le: 11-01-2012
De: Rivière du mât
Contributions: 682
 Re: Mais où sont les rires d'antan ?
Tu es un sage, Bacchus, un vrai.
Beaucoup de nos contemporains sont en train de devenir complètement fous, et ils en crèvent, soit à petit feu, soit violemment et en un clin d'oeil.

Merci pour ce beau texte plein de signification.

Bien à toi.
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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