Par contre, si les Personnages ne se font pas repérer, le Grand Corbeau, Michaud et Daniel les conduisent, malgré eux, jusque dans un champ non loin de là . Ils vont jusqu’au centre de celui-ci, ou apparait une cabane abandonnée et a moitié en ruines. Ils y entrent, tout en surveillant attentivement qu’ils n’ont pas été suivis. Puis, la, ils se mettent a discuter. Le Grand Corbeau prend très vite la parole, et explique qu’il a décidé d’assassiner le comte de Lamoricière au cours de la nuit prochaine. Il renchérit en expliquant qu’une fois que ce dernier sera éliminé, il s’occupera du comte de la Hotte. Et il dit enfin que, de cette manière, Montauban et ses alentours se retrouveront de nouveau sous son influence ; comme cela a été le cas avant que le comte de Lamoricière ne se décide de s’y installer il y a quelques années ; et avant que celui-ci n’ait tout fait pour saper son pouvoir, puis, ne le lui ait volé. Et surtout, avant qu’il ne l’ait chassé de ses terres. Si, en entendant ses propos, les Personnages décident d’intervenir d’une manière ou d’une autre, le Grand Corbeau et ses interlocuteurs les attaquent immédiatement. Voir alors paragraphe précédent en ce qui concerne les conséquences de leurs actes. Sinon, ils peuvent quitter les lieux le plus discrètement possible, car cette réunion se termine dès lors très vite, et le Grand Corbeau disparaît bientôt sous forme de brume s’évanouissant dans la nuit. Quant a Michaud et Daniel, ils retournent à leurs occupations au sein de l’armée du comte de Lamoricière.
A un moment ou a un autre, les Personnages peuvent également décider de pister les quatre soldats du comte de Lamoricière qui sont appuyés contre un muret à la sortie du village. Dans ce cas, au bout de quelques instants, ceux-ci quittent leur lieu de repos, avant de s’éloigner des faubourgs de Villebrumier. S’ils essayent d’écouter leur conversation d’une manière surnaturelle, ils les entendent dès lors parler d’un certain Monsieur Ledrut. L’un d’eux est en effet en train d’expliquer aux autres qu’il leur fait atteindre Toulouse dans les plus brefs délais. C’est ensuite, fait-il, qu’ils décideront s’ils doivent immédiatement partir en direction de l’Espagne. Car, renchérit t’il, ils ne doivent pas oublier leur devoir envers le souverain Ibérique. Ils doivent absolument prévenir Philippe IV le plus tôt possible de ce que font les Français en Lorraine. De cette manière, Philippe IV pourra ensuite décider en son âme et conscience de quelle manière les espagnols doivent intervenir sur ce territoire frontalier avec ses possessions Allemandes. Si les Personnages tentent de capturer et de faire parler ces soldats, un violent combat s’ensuit immédiatement. Et les soldats se battent dès lors jusqu'à ce que mort s’ensuive ; ils font en effet tout ce qui est en leur pouvoir pour ne pas se faire capturer ; quitte a se donner la mort eux mêmes. A moins, évidemment, qu’ils ne parviennent a s’enfuir dans la forêt proche.
Quoiqu’il arrive de toute façon, les Personnages peuvent ensuite rejoindre le village de Villebrumier et l’auberge dans laquelle se trouve le comte de Lamoricière. Lorsqu’ils y arrivent, ils voient que celui-ci, ainsi que l’armée qui s’est installée non loin de la pour se reposer quelques heures, est déjà sur le point de reprendre la route. Et le comte de Lamoricière est trop occupé pour leur parler ; il refuse d’ailleurs de s’entretenir avec eux, car il n’a pas le temps de s’occuper d’eux pour le moment. De toute façon, l’aube approche, et les Personnages n’ont désormais qu’une seule alternative : aller se protéger de la lumière du jour dans leurs chariots. A la tombée de la nuit suivante, lorsque les Personnages se réveillent et sortent de leurs habitacles, ils se rendent aussitôt compte qu’une fois de plus, l’armée a stoppé sa progression. Or cette fois, si les troupes du comte de Lamoricière attendent, elles stationnent sur le chemin par lequel elles ont laissé Villebrumier derrière elles. S’ils interrogent le premier venu qu’ils croisent sur ce qu’il se passe, celui-ci leur dit qu’il s’agit d’un ordre du comte de Lamoricière. Et lorsqu’ils rejoignent ce dernier, ils le trouvent en train de discuter avec un inconnu, aux abords de sa carriole. Ce qui semble être, une fois de plus, un messager, lui explique que Thibaut de Frontenac a bien reçu sa lettre. Ce dernier a été peiné d’apprendre que le comte de Lamoricière a du partir pour Toulouse dans de si mauvaises conditions ; il est dommage, dit le messager, qu’il n’ait pas mu mener a bien ses projets concernant les Cubes dans la région de Montauban. Mais, continue t’il, Thibaut de Frontenac lui fait savoir que ses amis et lui n’abandonneront malgré tout pas le Projet qu’ils ont entrepris avec le comte. Ils l’aideront par tous les moyens a leur disposition, afin d’atteindre le monastère Bénédictin de Toulouse, puis, de s’enfoncer au plus profond des cryptes et des galeries secrètes de celui-ci. Le Messager poursuit d’ailleurs en disant que Thibaut de Frontenac sera effectivement au lieu de rendez vous prévu , d’ici un mois. Il attend l’Objet que le comte de Lamoricière aura récupéré d’ici là a Toulouse, avec impatience. Et ils pourront enfin, le comte, lui, et leurs amis, accomplir la Prophétie qu’ils attendent depuis si longtemps de mettre en œuvre. Une fois ces précisions détaillées, l’homme salue le comte de Lamoricière, remonte sur son cheval, puis s’éloigne au galop. Or, a peine celui-ci a-t-il disparu à l’horizon, que des bruits de pas précipités se font entendre. Ceux-ci proviennent de l’avant de la caravane d’hommes armés et de chariots. Bientôt, un homme aux habits déchirés et au visage ensanglanté apparaît. Il marche en titubant, sans trop savoir dans quelle direction il se dirige. Et, au bout d’un instant, épuisé et gravement blessé, il finit par s’effondrer sur le sol, tandis qu’une nuée de curieux brandissant leurs torches se mettent à l’entourer ; ils se posent mille questions, tout en appelant a l’aide. De fait, un médecin de l’armée ordonne aussitôt a ce que l’homme soit transporté à l’abri a l’intérieur de la carriole la plus proche. Dès qu’il est plus confortablement installé, et après que le médecin ait commencé à le soigner, le comte de Lamoricière, probablement accompagné des Personnages, pénètre a son tour dans le véhicule. Le comte demande a l’homme ce qu’il lui est arrivé et d’où il vient. L’inconnu explique alors d’une voix chevrotante, les yeux enfiévrés, qu’il arrive tout droit du village de Gressac. Ce bourg se situe à quelques kilomètres plus loin. Il dit que de nombreux soldats de l’armée en déroute de Monseigneur de Beaujeu s’y sont réfugiés. Ils ont barricadé le village, y massacrent en ce moment même la population qui y vit. Ils torturent en outre tous les huguenots qu’ils trouvent. En entendant ces mots, le comte de Lamoricière prend immédiatement la décision de se rendre sur place avec son armée. Il avoue que ce n’était pas le chemin qu’il a décidé de suivre. Mais, il ne peut pas laisser cette population de paysans sans défense face a ces rebuts Catholiques qui ont décidés de se venger sur elle de leur défaite sous les murs de Montauban. Il dit alors a l’individu qu’il n’a plus rien a craindre, et qu’il va faire le nécessaire pour porter secours a Gressac. Puis, il sort du chariot, en donnant ordre a ses capitaines, de prendre la direction du village. Il faut qu’ils y arrivent le plus vite possible, insiste t’il. De fait, quelques minutes plus tard, la marche reprend. Ses soldats se remettent a avancer sur la route. Mais, a peine une petite demi-heure s’est elle écoulée, qu’une nuée de corbeaux apparaît a l’horizon. Celle-ci se rapproche très vite du sentier sur lequel chemine les troupes du comte de Lamoricière. Elle se pose sur les branches des arbres l’environnant. Au même instant, Michaud et Daniel apparaissent non loin de là . Et les Personnages distinguent une nappe de brume surgir des fourrés, et progresser en direction du comte de Lamoricière et de son chariot. Tous les hommes qui se trouvent a proximité de celle-ci s’écartent, impressionnés par l’aura surnaturelle qui entoure désormais les lieux. Ils sont statufiés par l’effroi ou l’étrangeté de la chose. Evidemment, se rendant compte de ce qui est sur le point d’advenir – surtout s’ils ont entendu les propos du Grand Corbeau et de ses acolytes aux abords de Villebrumier -, les Personnages peuvent décider d’intervenir. De son coté, le comte, lui, a tout de suite reconnu la brume. A ce moment là , il se trouve en compagnie de Mahaubert et de Norbert Lalisse. Il ordonne a ces deux derniers de s’écarter. Puis, il attend que le Grand Corbeau ait pris forme humaine, avant de se jeter sur lui. Le combat entre le Comte de Lamoricière et le Grand Corbeau est d’une grande férocité. La haine entre les deux vampires suinte a chaque mouvement que l’un fait en direction de l’autre. Michaud et Daniel attaquent également le comte dès que le Grand Corbeau leur ordonne d’intervenir ; c'est-à -dire, quelques secondes a peine après le début de l’affrontement. Les Personnages peuvent également défendre le Comte de Lamoricière. Mahaubert et Norbert Lalisse se lance a leur tour dans la bataille. Au bout d’un moment, si les deux acolytes du Grand Corbeau sentent que l’affrontement tourne en défaveur de leur maitre, ils s’enfuient. Et, un instant plus tard, c’est le Grand Corbeau qui s’éclipse à son tour, tout en hurlant de rage en jurant de se venger. Mais quoiqu’il arrive, Norbert Lalisse git a ce moment là par terre, mourant. De son coté, le comte de Lamoricière, modérément blessé, s’effondre sur le sol, épuisé. Les soldats présents, ainsi que Mahaubert, le rejoignent afin de l’aider a se remettre debout. Il se dirige vers Norbert Lalisse, tandis que celui-ci s’éteint définitivement. Fou de rage, mais sans grande conviction, le comte de Lamoricière ordonne que les environs du sentier et de la caravane armée soient fouillées de fond en comble. En même temps, il utilise ses dernières forces afin de lancer un Charme sur les humains qui ont assisté au combat, afin qu’ils oublient ce a quoi ils viennent d’assister. Parallèlement, les Personnages peuvent aussi essayer de fouiller les alentours afin de trouver une quelconque trace du Grand Corbeau. Mais, ils comprennent très vite qu’ils ne découvriront aucun indice du fuyard et de ses serviteurs. Et, de fait, au bout d’une heure de recherches infructueuses, accompagnés des soldats soumis au même ordre, ils reviennent sur leur pas et rendent compte de leur exploration au comte de Lamoricière.
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