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Nouvelles : Luxuria
Publié par Loretta le 13-06-2013 21:30:00 ( 1180 lectures ) Articles du même auteur



Tous les soirs, aux coups de minuit, une beauté effrayée venait à lui, entamer une valse endiablée. D’un contrat signé d’un démon et lui, il obtint le don de charmer toute créature ayant une fois croisé son regard, jusqu’à faire de son manoir, son propre harem.
Le contact de la chaleur corporelle, la sueur de l’extase ainsi que leur sang se mélangèrent jusqu’à former un venin violet.

Il détruisit les portraits de lui, abandonnant son identité, désirant oublier le passé. En ces temps, tous les gens se moquaient de lui et plus particulièrement, sa jeune amie qui l’eut trahie, ridiculisé. Il devint un être anonyme, se délectant de la saveur des femmes et surtout, d’elle.
A partir d’un certain jour, les femmes des quatre coins du pays disparurent sans laisser de traces et sans raison. Certains perdirent leur femme d’autres ont perdu leur enfant, en ne sachant pas comment.

Un nouveau soir s’entamait et, à nouveau, une beauté égarée vint à lui, peu après minuit. Elle était d’une intense beauté, scintillant de ses cheveux d’ors ondulés, elle possédait des yeux semblant aussi vastes que l’océan. Il l’invita, comme à son habitude, à débuter une lente danse. La serrant fermement entre ses bras, il lui adressa un sourire vain, n’attendant que trop impatiemment l’acte suivant.

Cette valse serait sa dernière.

Brutalement, il ressentit une insoutenable douleur et vit son torse se tacher de sang. Il vacilla faiblement avant de s’effondrer et une perruque dorée s'abattit à ses côtés.
Un éphèbe parti en quête de sa fiancée disparue avait fini par découvrir le secret entourant le manoir de l’incube. Sans hésitation, il infligea au tentateur le châtiment d’un coup de poignard en plein cœur.
Le sort fut rompu et toutes ses concubines reprirent leurs esprits et s’enfuir de la demeure. La dernière à quitter le manoir lui jeta un dernier regard effaré et le monstre parvint à articuler ses derniers mots :

« Attends ! Ne t’en vas pas ainsi ma chère amie ! Encore à ce jour, je n’ai pu t’avouer mon amour… »

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Luxuria est, comme les autres, une chanson que j'ai adapté en nouvelle.
Luxuria désigne le péché capital de la Luxure.

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
aliv
Posté le: 13-06-2013 22:48  Mis à jour: 13-06-2013 22:48
Plume d'Argent
Inscrit le: 25-03-2013
De:
Contributions: 290
 Re: Luxuria
Une très bonne histoire. C'est toujours un plaisir de te lire.
Je suis désolée de mon manque d'inspiration dans mes commentaires.
Loriane
Posté le: 14-06-2013 15:49  Mis à jour: 14-06-2013 15:59
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9500
 Re: Luxuria
Un autre don Juan, mais un don Juan barbe bleue.
Je hais aussi (et surtout) le mot "Harem"
C'est très bien raconté
Merci
couscous
Posté le: 14-06-2013 19:19  Mis à jour: 14-06-2013 19:19
Modérateur
Inscrit le: 21-03-2013
De: Belgique
Contributions: 3218
 Re: Luxuria
Joli texte avec des mots bien choisis. Merci Loretta.
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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