« Allez, prosternez-vous ! »
Il était une fois dans un monde lointain, un inique et insidieux royaume, et régnait à son sommet une frêle princesse d’à peine 14 ans. Elle pouvait dépenser sans compter car, si l’argent lui manquait, elle n’avait qu’à le ravir à son insignifiant peuple. Elle contraint alors de nombreux habitants à vivre dans la misère et en proie à la famine.
Un jour, alors qu’elle se promenait dans son fastueux jardin, elle fit la connaissance du prince Bleu d’outremer. Il ne fallut que quelques paroles pour que la princesse tombe sous son charme. Malheureusement, ce prince était déjà promis à la souveraine Verte du pays voisin. Aveuglée par la jalousie, la tyrannique princesse convoqua son magistrat et, d’un ton calme elle annonça « Anéantissez le pays Vert ». D’innombrables maisons brûlèrent. D’innombrables vies furent arrachées pour le bon plaisir de la princesse.
Epuisés par la guerre incessante, soldats et villageois se soulevèrent contre la frêle dirigeante. Le château assiégé, la plupart des valets et des serviteurs s’étaient enfuit en toute hâte. La faible princesse fut bien aisément renversée. « Impudents ! Quelle insolence ! » Leur lançait-elle la tête haute. L’exécution de la tyrannique infante était statuée à 16 heures tapantes. Séquestrée dans une misérable cellule, la jeune princesse s’occupait à ajuster sa somptueuse robe, lorsque l’on vint la chercher. La Grand Place était pleine de ses anciens sujets, soldats et villageois. Tous étaient venus assister à la chute de la souveraine. Lorsqu’elle grimpa sur l’estrade, près de la guillotine, la tête relevée, elle ne daigna pas adresser un simple regard à ses misérables qui s’en prenait à elle. Avant que sa tête ne tombe, elle déclara « Allez, prosternez-vous ! »
-------------------- Superbia est, une fois de plus, une chanson que j'ai adapté en nouvelle. Superbia désigne le péché capital de l'Orgueil.
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