Ne te laisse pas emporter par les
mots de mes illusions.
La lune est le miroir de la
saison et les vents portent
la camisole du prisonnier
des fleuves amoureux.

A l’horizon le fil d’argent
s’étire comme un cheveux long
gardant la beauté d’une sirène
sortie de l’océan et de ses profondeurs.

Par toi, je jure devant les dieux
gardant ma croix comme un bijou
éternelle croyance de tes fidèles.

Oh !
La fleur déracinée de ses terres ancestrales
Là où les âmes apparaissent comme des
étoiles dans leur éclat et dans les flammes.

L’âme dans son caveau d’or
veut sortir pour s’envoler avec les hirondelles.
La plus belle escapade dans une vie éphémère.

Mais mon illusion n’a pas d’ailes.
Elle est craintive devant la chapelle en fleur.
Et le vent dans sa boutique ne vend que des pétales.
A l’intérieur une flamme
attend d’éclairer un cœur.

Sur le mur une image.
Sans visage.

Il apparait à l’aurore
Sous les farandoles glissant dans une gondole
Poussée par le temps qui déversera
des pièces d’or sur le clapotis
jouant comme l’enfant
vêtu d’une robe d’automne.

Ne te laisse pas emporter par les
rêves de mes illusions.

Ils sont plus petits qu’une larme
d’arrière saison enfermée
dans ses bastions.


Zoran Savic