Passé composé
Les falaises s’exclament En prières calcaires Où reposent le rêve majuscule De rayonnantes licornes.
Ta conscience est un grain de soleil Capté par d’anciennes fougères.
Les lagunes tropicales Des mers intérieures Dessinent des paysages aimantés Que paraphent tes ailes de dragon .
Dessous ton sillage , Des offrandes d’azur Pleuvent sur l’indigo des matins Y masquant de leurs ondoiements crus Le repli attendu des chimères.
Tes membres impriment dans l’ambre L’ode au zénith Qu’inscriront tes descendants Sur le blason des ères sobres.
Les souvenirs marins, Epitaphes silencieux, Donnent la mesure A l’oraison magnifique Des membranes matinales Parant ta silhouette de l’élégance De la première libellule.
La roche est limon encore: Des cortèges d’étincelles Y sèment leurs larmes de silice Que naguère tu disposais, Au gré des circonstances, En visions discrètes Le long des rivages numériques En Carnac inoubliables!
Laissant aux pétrels Le chant des ancêtres gravé Sur le support hyalin Des iris reptiliens, La lumière du soir Féconde le regard Au large de lacs salés Où plongent les pélicans mimétiques A la rencontre d’intentions de voyage.
Ressac, sel, Sable, sédiment, Pesanteur, Gravent dans la marge des brises Le murmure glabre Des coquillages …
Leurs spirales fossiles Se retrouvent dans l’agenda sépia Du premier chevalier. Il deviendra, par de subtiles déviances, Un guerrier périodique Semant ses empreintes rares Dans les pulsations d’un futur Mandala Africain.
26 et 28 Avril 2013
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