l y a des choses que l'on ne peut expliquer avec toute la bonne volonté du monde, vous avez des principes, des projets, des verrous inviolables qui bardent votre âme en vous laissant dans un état de détresse supportable. Et puis un jour, une personne touche votre âme à travers les cadenas, alors ils fondent d'eux mêmes. Et vous laisse prête à aimer, à souffrir, à avaler l'air frais, à manger des rires. A vivre, tout simplement à vivre. Un jour cette personne vous trahira, vous maltraitera, vous fera souffrir à hurler dans vos os, qu'elle le veuille ou non elle ne pourra s'en empêcher . C'est bon de sentir l'autre aimer ou pleurer, pourvu que ça soit à travers nous. La souffrance apprend, mais l'amour enseigne ce qui est bien différent.
La souffrance apprend à fermer son coeur aux émotions, à faire taire son âme et faire fonctionner son esprit, elle apprend à ne pas marcher dans le pas d'autres qui ont trébuchés.
Baste, gamin. Tu trébucheras.
Elle apprend à barricader son coeur contre la souffrance, contre la colère, contre la méchanceté, contre la haine.
Baste, gamin. La haine c'est le déni de l'amour. Si tu ne peux haïr, tu ne peux aimer.
L'amour se tait et enseigne à travers la lumière, un homme pourra citer la chevelure de baudelaire en sirotant un whisky tout en visant la croupe offerte d'une " caravelle". Mais est-ce que cet homme pourra dire ce que c'est de se réveiller auprès d'une femme et d'être "en vie", "d'être libre", d'être "réalisé "? Non, par ce qu'il a récité sa leçon, on ne lui a pas enseigné :
La lumière qui courbe, Le soleil qui vibre, Le chant de l'autre, le gout de l'âme de l'autre.
Si un jour l'être qui t'a ouvert les verrous de ton coeur te fait courber, te fais du mal,te fais pleurer sur lui.
Tu pourras le quitter, il pourra cesser, tu pourras le maudire, tu pourras rester.
Mais si plus tard tu parles de cet être qui t'a fait souffrir qui t'a fait aimé, qui t'a fait du mal et du bien.
Tu parleras de lui comme celui qui a défait les verrous de ton âme.
J'aurais peur de tomber, quand j'aimerais. J'aurais peur de faire les mêmes erreurs que mes aïeux et de tomber. J'aurais peur d'être commune, alors je serais la maîtresse, l'ange, le démon, la bacchante, la pleureuse, et j'oublierais tout jusqu'au nom de ma vie.
Baste gamin, tu tomberas quoique tu fasses.
La chose la plus importante à savoir (et si je me trompe que l'on me referme les verrous que j'aime aux côtés de mon âme) C'est que dans cette vie il faut aimer un peu trop pour aimer assez.
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