Des licornes dorées Pleurent en murmurant Sur le feuillage oublié Des saisons intuitives.
L'étoile du Berger Boit à la source des solstices Et l'iguane, En spirales torrides, Découple la nuit De ses miroirs de sucre Où se perdent les regards.
De furtifs insectes Inscrivent sur le jaspe du vent La partition intime D'un matin instable.
Perdues parmi les brumes, Se hissent vers l'horizon Des mers intérieures Dont les sables annoncent Un grès riche de genêts Et de camaïeux hercyniens.
Le basilic convie au bal De belles amarantes Offrant aux premiers rayons Le sourire léger d'un monde solitaire.
La marque d'une flamme Installe ses forges Dans la marge du silence, Et l'œil de Pégase S'entrouvre sur le solo déchirant D'un violon enchâssé Dans la mémoire altière Des soupirs animaux.
21 et 22 Mai 2013
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