Je sens bruire le Printemps Dans l’infinitif de ton regard, Possible déclinaison de Lune Que nous aurions lâchée au large D’une brume disponible,
L’Est est propice aux envols Tant que la rue reste un espoir d’aurore.
Tu avais oublié ta Majuscule Mais ce n’était qu’une erreur passagère Dans le texte d’un départ furtif. Combien d’alphabets ont été nécessaires Pour que ton nom soit une verticale de sourires?
Dressé vers les étoiles, Le monde de la nuit écrit Ses histoires de funambules Pour que magicien aux yeux d’or tu deviennes.
Bouge ton symbole : Tu es bien davantage qu’une saison banale Oubliée au creux du silence !
Laisse s’envoler les cédilles des hameçons Pour que les créatures de haute mer Se libèrent des peurs hivernales . Regarde : elles réclament déjà leurs migrations Vers un horizon Imprégné de citation d’azur.
Au loin, des cités déguisées en paradis, Te persuadent de la vanité de tes rêves, Leurs slogans attiédis Veulent réduire en Parcs d’Attractions Les utopies prometteuses Où se posent tes désirs de moisson.
Mais sur ta liste de pastel Où les échassiers muets Délimitent les lagunes solaires Tu peux découvrir Le balbutiement de tes origines Signant d’un radical de feu Ta première déclaration d’indépendance.
21 Mai 2013
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