Je suis sentimental...ça me perd trop souvent!
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J'ai l'ennui de celui que l'amour abandonne Et je porte en mon coeur la flèche qui fait mal; Je suis l'homme blessé comme un jeune animal Aux abois et mourant, à sa douleur s'adonne.
A la nuit du tourment, chaque jour, je me donne; Tel un enfant, je pleure en cet instant fatal Et, sur mon lit, me courbe en ce maintien foetal, Me trouvant démuni quand le destin ordonne.
Drapé sous mon linceul qui me sert d'étouffoir, Le souvenir, évoque, au passé réchauffoir Mais son rire moqueur dans ma tête bourdonne.
A l'arsenic, m'occis, comme un vieil éteignoir, Jusqu'à l'ivresse, bois, ciguË et belladone, Mais la mort ne veux pas de mon beau désespoir...!
ANTEROS.
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