Le peintre est magicien, minutieux le potier. A partir de moitiés fondues en atelier, Par un souffle inspiré qui anime l'inerte, Argile rouge rit et foule l'herbe verte. C'est la respiration de l'univers.
Meurs à compréhension pour mieux sentir le vent, Aspire à la senteur du pain soleil levant Et tu verras ton âme illuminer son rêve, Effleurant un rosier qui ses épines enlève. C'est l'humilité.
Point n'est besoin de pas pour franchir l'infini Quand sans voile un coup d'œil embrasse et réunit Ce qui semblait épars. Une étreinte de lune Suffit à caresser le pied blanc de la dune. C'est la simplicité.
Ton soupir créateur courbera l'horizon, Ainsi pourra courir, de saison en saison, Le nuage gravide aussi blanc que la neige Et qui enfantera magie et sortilège. C'est la générosité.
L'atelier est ouvert, entre le cœur léger Et laisse-toi aller à voler, à nager Dans le flux éternel où la raison se noie, Alors sera pour toi la passion qui tournoie. C'est l'innocence.
Le bord de l'univers est à un quart de lieue, Ton amour centre ville et Orion la banlieue. Tu as de quoi marcher sans limite, tu sais. Rend monnaie au bonheur, plutôt bien plus qu’assez. C'est la reconnaissance
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