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Accueil >> xnews >> Hybridation - Poèmes - Textes
Poèmes : Hybridation
Publié par mercier le 15-05-2013 21:20:00 ( 1087 lectures ) Articles du même auteur







Rollers et ripailles,
Magie d'argent
Et fougères d'angles
Prospèrent dans ton regard.
Que finisse la nuit,
Cette variable époumonée
Saluant de ses errances
Radeaux, martinets et suaves musiques!

En pierre d'ombre,
Les flèches d'hivernales cathédrales
Découvrent le climat des épices
Pour y semer d'instables écritures
Renouant avec les superstitions des brumes.

La corolle sanguine
D'un matin rénové
Hisse ses mâts
Vers les coraux d'un océan maniéré
Que les poissons-lunes devisent en fumant
Des pipes de gorgone
Sous l'arbre violet d'un Sud à palabres.

Demain sera radical:
Tu ne pourras échapper
A la dose magistrale de vitamines solaires
Que des tankers livrent
En granulés sur les docks
D'un pays soudoyé.

Des bombardiers Argonautes
Dévient de leurs trajectoires
Pour venir féconder ton Italie renaissante.
Tes sensations en miroir
Dressées vent debout
Contre d'ahurissantes balustrades,
Compilent d'inévitables agonies.

Le verbe reste relié
A d'inclassables compléments insulaires,
Diadèmes étranges et séculiers
Déversant leurs facondes
Sur les ondes de l'oubli vespéral.

L'ibis d'une cité orientale,
Embusqué aux frontières des murmures,
Envoie ses mirages dorés
Pour décorer de pastels miniatures
Tes placides mantras
Encodant le sourire des sorciers.

L'étamine du silence
Poudroie ses cils aériens
Dans la marge de clins d'œil éphémères .

La lance d'un rebelle
Défend ton clavier de l'invasion programmée
De gestes contrôlés,
Perclus de signaux lourds.

Alors, transparent et fluet,

Tu rôdes et t'enroules
Dans le pollen de songes très bizarres.

Ton refrain réveille une capitule de berce
Offerte au divinités du Caucase.
Ton vent ruissèle au dessus de migrations
De papillons étourdis.

Le lac sera ton refuge
Où la nuit pose son sillage
Au bord de tes vraies initiales.


Dans l'arrière-plan du monde,
La solitude est un jardin ouvrier
Planté de souvenirs raturés.


Ici, des herbes sucrées,
Accueillent des hirondelles de dentelle
Qui auraient vu se pencher un deuxième soleil
Sur le berceau d'une floraison d'abeilles.


Des pèlerins,
Glissant sans bruit
Dans le sommeil des grues orientales,
Amènent enfin dans tes paroles
Le refrain d'une délivrance sans risque.




12 et 17 Décembre 2012

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 15-05-2013 22:51  Mis à jour: 15-05-2013 22:51
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9505
 Re: Hybridation
Successions de flashs sans liaisons comme une boule à facette qui enivre.
Citation :
Accueillent des hirondelles de dentelle
Joli
Merci
Anonymes
Posté le: 18-05-2013 15:34  Mis à jour: 18-05-2013 15:34
 Re: Hybridation
Eh bien!
Quelle faconde!
Quelle éruption de ce petit volcan humain!

Santorin en tremble de nouveau....

La dernière strophe voit poindre l'espoir (sans risque??...lol) de l'apaisement..

Le titre annonçait bien la couleur...

L'apprenti sorcier ne sait pas trop où son expérience peut le mener....

Le deuxième soleil m'évoque avec plaisir
"Le matin des magiciens" de Pauwels et Bergier

...un nouveau début après le cataclysme...

Soleil vert!
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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