À l’ heure où pleuvent les étoiles Il quitte sitôt femme et enfants Pour rejoindre radieux dans la toile Son espace précieux et confident Du solitaire qui parle de cérémonial
Combattant prêt de l’incertitude Affublé de son attirail guerrier Le voilà en quête d’une nuit prude A relever le défi de la prise comblée Pour gratifier toutes ses vicissitudes
Le voilà greffé au plateau des eaux Et ses yeux aimantés à la plume Attend au profond silence le barbot Qui viendra s’emprisonné sous la lune A l’hameçon furtif chargé d’asticots
Il relève le défi d’extirper la prise Au fond de son épuisette très légère Que le gros poisson houspille en crise A vouloir se libérer de cette ornière Pour retrouver ses courants, sa remise
Le voilà pêcheur plus fier que fier vainqueur L’épuisette et le barbot, trophée hors des flots Laisse sonner le clapotis de tous les pleurs D’un poisson qui se débat comme trop sot Dans sa prison de fer qui lui a coupé son ardeur. ☼₣€
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