Pour commémorer le début de l’année 2019, Marco avait participé à une fête mémorable à la discothèque le Ripal. Dans ce lieu renommé pour ses stripteaseuses, et ses promotions, comme par exemple le fait d’avoir droit la nuit du trente et un décembre, au premier janvier à un show privé dans une loge, de deux danseuses pour le prix d’une, le cannibale avait bu dix verres d’alcool. Comme le temps était beau, et que le mangeur d’homme ne se trouvait qu’à un kilomètre de chez lui, il décida de laisser sa voiture et de rentrer à pied. Il se mit à observer la manière dont évoluait son ombre, soumise à la lumière des voitures qui passaient et à celle des réverbères.
Puis le cannibale se lassa de ce jeu, et se mit à observer les cerisiers qui bordaient le trottoir, Marco les trouvait beau, bien qu’il préférait quand les arbres étaient en fleurs. Le cannibale s’attarda à lire une inscription gravée par des amoureux sur l’un des cerisiers. Mais comme il était ivre, il eut du mal à la déchiffrer, en se concentrant il arriva à discerner le mot Jeanne, il s’apprêtait à connaître le nom de l’âme sœur de l’amoureuse, lorsqu’il entendit un rire. Marco se retourna et reconnut Michael Roubier, un homme avec qui le cannibale avait eu une liaison très brève qui avait duré moins d’une semaine. Michael était accompagné par neuf autres hommes, Marco connaissait vaguement les neuf camarades de Roubier. Le mangeur d’homme savait que les compagnons de buverie à Michael étaient tous gays. Michael engagea la conversation.
Michael : Marco, que dirais-tu de te joindre à nous pour passer la soirée chez moi ? Marco : Non merci, je suis très fatigué, j’ai besoin de récupérer, une prochaine fois peut-être. Michael : Tu ne vas me snober après ce qu’il y a eu entre nous, Marco quand même ? Marco : Je ne te méprise pas, je veux simplement me reposer. Michael : C’est dommage que tu refuses de te joindre à nous, on se serait bien amusés ensemble. Marco : Désolé mais je suis crevé, allez salut. Michael : Les gars le refus de Marco de nous suivre, ne va pas nous empêcher de nous amuser avec lui. Marco : Que veux-tu dire Michael ? Michael : J’ai envie de toi comme jamais, si je ne peux pas d’avoir de plein gré, je t’aurai de force. Marco : Ha, ha, ta plaisanterie est très drôle, Michael. Michael : Je ne rigole pas, saisissez le les copains. Marco se défendit comme un lion, il assomma trois des camarades de Michael, mais malheureusement pour lui l’alcool et la fatigue amoindrissaient ses réflexes. Les compagnons de Michael avaient eux aussi beaucoup bu, mais ils tenaient mieux l’alcool que Marco, et ils n’avaient pas eu plusieurs nuits avec un sommeil de mauvaise qualité. Le sanguinaire et le faible, ces deux parties de lui-même que le cannibale détestait, s’étaient bruyamment manifestés, pendant les trois nuits précédentes, résultat Marco n’avait réussi à dormir seulement dix heures, au lieu de trente.
Michael et ses six compagnons encore d’attaque, attachèrent les mains de Marco dans le dos avec une cravate, et lui firent subir des outrages sexuels. Le cannibale fut par exemple obligé de faire une fellation à Michael, il eut la tentation de lui mordre le sexe, mais il s’abstient, Brandon Ormo lui avait mis sous la gorge un couteau. Lorsqu’il fut trois heures du matin, la bande à Michael arrêta le viol de Marco, il eut la tentation de pleurer, mais il retint ses larmes pour ne pas faire plaisir à ses bourreaux. Par contre une fois qu’il fut arrivé chez lui, il éclata en sanglot, il pleurait encore alors que le jour était levé. Sa première réaction une fois sa crise de larmes terminée, fut de prendre une douche, il se sentait irrémédiable souillé, il avait l’impression de sentir fort le sperme, alors il prit une douche interminable pour enlever, une odeur qui s’avérait inexistante, sauf dans son esprit.
Le faible nargua Marco, il lui dit que c’était bien fait, qu’il méritait son sort, que c’était un acompte du châtiment qu’il subirait en Enfer, il lui affirma que si Marco laissait faire la police pour le viol qu’il avait subi, il ferait un pas vers la rédemption. Le fort une partie de son esprit que le cannibale écoutait souvent, objecta que la police ne bougerait sans doute pas le petit doigt. A moins que Michael et ses amis aient de lourds antécédents, et même si c’était le cas sa parole contre celle de dix autres personnes, c’était une bataille que le cannibale avait peu de chances de gagner. En outre il lui faudrait supporter la honte d’un procès. En plus pour Marco une peine de prison s’avérait une punition beaucoup trop douce pour ses bourreaux. Le faible intervint de nouveau en affirmant que les violeurs possèdent un statut infâmant en prison, et qu’il arrive qu’ils soient à leur tour violés par d’autres prisonniers. Le fort répliqua qu’un hypothétique viol n’était pas satisfaisant, que pour être sûr que ses tourmenteurs regrettent vraiment leur geste, il fallait qu’ils subissent à leur tour une agression sexuelle. Marco ballotté par les avis du fort et du faible, hésita pendant deux jours sur la conduite à tenir, finalement il opta pour la vengeance.
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